Je viens vous en donner des nouvelles sur notre vie tropicale et nos rêves/envies de voyages car retour pour moi programé le 25 août, date qui me fend le cœur !

Ce sera dans un coucou Air France à 700 euros le billet, vers ce Paris gris qui ne me tend pas les bras, et cette France dont j'ai une grande envie de boter le cul au 47 après cette experience bolivarienne qui m’a redonnée goût à la politique et aux travaux sociaux; l'envie de savoir vraiment ce qui se passe au fond des textes et des failles.

RESISTENCIA AMIGOS, Le Pen ou Sarko : NO PASSARAN !!!!!!…..

A l’Instituto de Urbanismo de la Faculdad, j'ai fait des zooms et des perspectives à la main « pour vendre » lors d'un concours dans un barrio d’une autre ville du venezuela. Début de stage à l'informatique proche (c'est un grand moment pour moi et pour une fois, je suis motivée !). Le projet avec le barrio n'avance pas (le prof ne vient jamais et il est bien à l'ouest) mais la présentation avec toute l'école est le 15 mai. Il y aura tous les profs de l'unité la plus reputée de l’école qui m’avaient mis un 20 final ! Ils ne supportent pas ni n'admettent que je parte loin de leur monde nombriliste, vers notre atelier qui s’appelle "Ecole Populaire d’Architecture"… Le travail là bas selon eux, n’est pas un travail d’architecte et travailler directement avec les communautée des barrios n’est pas vraiment une intervention d’archi…

Bon, pensez ce que vous voulez même si ça me fout mal au bide de voir à quel point le rôle social de notre taf n'a aucune importance pour ces "formateurs de futurs architectes 3 étoiles qui ne veulent et ne savent travailler qu’avec le 3 étoiles"... Au moins dans notre atelier populaire, on a des potes, on fait aussi de la zic et des teufs et on apprend des situations sur la vraie vie des gens, d’espaces et de quartiers entiers, bout de villes en auto-construccion, avec tout le bordel et la propriété des choses au quotidien...

J’vais quand même assurer le compte-rendu car je crois qu’ils attendent un faux pas pour fermer l'atelier de ce mec qui n'est même pas prof, ni enregistré...

Le voyage est un luxe ici et voyager coûte cher et on n'a pas arreté ! On a plus d'argent mais encore beaucoup de projets voyages. Bref, rester ici jusqu'à fin août sans bouger ce n'est pas possible... Alors comme c'est toujours quand on en a besoin qu'on fait ces choses qu'on ne fait jamais mais qu'on adorerait faire, j'ai decidé de faire pleins d'aquarelles de chaque voyage et de Caracas et de les vendre ! Je les présente avec des cadres et des mobiles en fils de fer travaillé, des transparents et du carton, pour la modique somme de 5 euros français. Je les vends dans la rue avec tous les hippies quieux-même vendent des colliers de graines et autres bijoux... J'ai établie des relations car on est quand même au Venezuela et les flics te volent parce que t'es étranger et parce qu'ils volent tous le monde !

Le travail de la rue, c'est toujours un peu géré ou organisé par des genres de petites mafias locales, et moi je ne veux pas avoir affaire à eux.... Mais bon les hippies m'ont dit que ça se vendrait bien car j'suis la seule à Caracas et que c'est original. Ca change des milliers de vendeurs de colliers qui proposent tous la meme chose... Les mecs peuvent se faire 60 euros par jours (qui depend du jour de paie des gens, le 15 et le 30 du mois).

Je vais donc rentrer dans l'économie informelle (rassurez-vous je ne vends que des aquarelles) des gens qui vivent d'amour et d'eau fraîche sauf que moi, c'est pour subventionner un voyage qui nous tient vraiment à coeur avec Fred: le Pérou !!!

L'idée est de descendre au Brésil à Manaus puis de decendre l'Amazone en pirogue pendant une bonne semaine pour atteindre la frontière péruvienne... De là, donc de l'ouest, traverser le pays et les Andes, Machupichu, les autres sites et des régions dont on ne connaît ni le nom ni le lieu... Durée du voyage, 1 mois et demi. Après retour au Venezuela, on ne sait comment ni par où, et retour à Paris, du moins pour moi c'est sûr !

La deuxieme idée de subventions possibles, c'est un concours qu'on va présenter avec Fred pour le gouvernement et Caracas où il faut faire des affiches pour des campagnes our un "Caracas plus humain". Sensibilisations aux usages et actes des gens dans l'espace urbain et les transports ou services publiques, les handicapés... A rendre le 10 juin... On verra bien, mais j'imagine qu'il y aura beaucoup de monde car il y a 2 500 000 bolivars soit à peu près 830 euros en jeu ! C’est ouvert aux étudiants d’art, de 18 à 30 ans. Et si c'est ouvert aux étudiants étrangers, on fonce !

Hasta luego pues !

Beran.