Maria pleine de grâce Un film de Joshua Marston TF1 vidéo – 1h42

Maria, 17 ans, habite un village colombien. Elle quitte son travail d’ouvrière dans une usine de roses car elle le ne supporte plus. Elle cherche un nouveau boulot qui lui permettra de subvenir aux besoins de sa mère, le bébé de sa sœur et sa sœur. Elle rencontre Franklin qui l’emmène à Bogota et qui la mets en contact avec des mafiosis. Maria décide de faire « la mûle » pour gagner 5000 dollars. Les trafiquants lui font avaler des capsules de cocaïne qu’elle doit livrer à New York…

Au delà de l’histoire de drogue, ce film est avant tout un portrait de femme fort et bouleversant. On suit le cheminement de Maria pour accepter de transporter les boulettes de cocaïnes à l’intérieur de son corps avec la difficulté physique et tous les risques que cela comporte.

Ce n’est pas une histoire vraie mais c’est une histoire qui arrive tous les jours ! ! ! C’est l’histoire de gens pauvres qui cherchent à s’en sortir et qui tombent dans l’illégalité, qui sont exploités, qui deviennent des objets… Ce premier long métrage de Marston a reçu des prix des festivals de Sundance, de Berlin et de Deauville.

Quelques estimations : à partir de 1995, avec la diminution des productions péruviennes et boliviennes, la Colombie devient le 1° producteur de coca et de pavot avec 121 000 hectares recensés. On estime à un million le nombre de personnes qui dépendent de l’économie de la drogue en Colombie. Le marché y représente 50 milliards de dollars annuels mais de cette somme, seulement 2,5 milliards retournent dans le pays, dont 500 millions, soit 1% du total, pour les petits paysans producteurs… soit en moyenne 1250 dollars par an et par paysan… Le reste s’accumule dans les banques et les autres circuits de blanchiment des Etats Unis.