Le blog de Sabor Discos

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mardi 29 août 2006

3 semaines de bonheur à NYC !!!

Avril 2003, l’équipe Sabor Discos embarque pour New York. Compte-rendu réalisé en petits épisodes d’un voyage mouvementé !!!

Air Portugal nous a effectivement bien transporté dans cette énorme capitale mondiale qu'est New York ! Bien sûr Dominique se fait remarquer à la douane, et nous perdons une heure, parce que, monsieur, est tombé sur un fonctionnaire zellé qui a à coeur de lui poser des tas de questions !

A peine arrivés à Manhattan et clées récupérées, un petit tour de quartier nous entrainne sans le savoir vers le Barrio Latino, le Spanish Harlem. Très populaire, on se croirait revenu à Mexico ! On matte notre bonne tête de gringos !! Des bouibouis à tacos partout, des disquaires, des épiceries, un traffic dense, du monde, on parle espagnol dans tous les coins...

On retrouve Vincent. Il nous accueille généreusement dans son deux pièces hors de prix. La vie à Manhattan est ultra chère. Il est fou de joie car il vient d'apprendre que sa mutation pour le collège de Mexico est acceptée. Sur ce, nous décidons de partir Dowtown vers Times Square pour manger dans un restau chinois au kilo. Puis c'est la découverte de New York "by night" avec Broadway, Times Square jusqu'au Rock Feller Plaza ! Sympa, très touristique mais à voir ce New York géant et illuminé... Et la première bière qui va avec !!!!!

Lendemain, direction Greenwich Village avec la rencontre des premiers disquaires. Déjà ! Greenwich est très agréable, un quartier où beaucoup de rues sont boisées avec des immeubles à échelle humaine. Plein de petits restau et sandiwcheries se suivent, magazins de fringues, épiceries fines, bars... Du monde défile, on se promène tranquile.

La visite continue par le quartier de Soho, avec une expo sur Madona mélant son et images vidéos trafiquées, puis une série de galeries de peinture et un petit magazin d'objets d'art et d'artisanat d'Asie vraiment excellent. On se croirait déjà dans un musée !! Soho est plus downtown que Greenwich, c'est à dire que les immeubles s'élèvent !

On finit notre journée par Jammyland (60 East, 3rd street), la boutique de disques reggae située au dessus du studio de répétition des Slackers et anciennement aussi de King Django...

La collecte de tracts étant faîte, notre première virée sera à Brooklyn dans un petit bar très cool: le Southside Lounge (41, Broadway, entre Wythe et Kent). Bonne ambiance, pintes de Bud à 3 dollars et surtout soirée reggae tous les jeudis soirs. Là, c'était sélections rub-a-dub party avec Agent Jay (membre des Slackers et King Django !) et Queen Majesty. Le retour fut plus compliqué car la station de métro de l'allée était fermée. Retour sur nos pas dans la nuit sombre brooklynoise, le sommeil dangereux nous rattrapait et le vent froid nous saisissait...

Autre métro et dodo. Un réveil talentueux avec Dominique qui bouche les toilettes (très très gros caca ?), avec l'innondation "légère" qui s'en suit, l'obligation d'écoper... Bref tout le monde est sur pied en deux secondes. Bravo Domdom ! Dominique va-t-il périr de sa future appendicite aigue ?

Après l'épisode matinal des toilettes, visite du musée du design. Nous habitons dans le Upper East Side, proche de Central Park et des musées les plus importants de NYC ! Mais auparavant, c'est la pose déjeuner du midi et nous optons pour le hot dog vendu dans la rue par le marchand ambulant du coin...

Cependant dès que nous mettons le nez dehors nous comprenons que cela ne sera pas possible. Le temps a changé et la grisaille s'est installée. Un vent glacial nous fait regretter de ne pas avoir embarqué bonnets, gants et écharpes ! Ca caille sec. Le lundi précédent, il avait neigé ! (nous dira plus tard Vincent).

Dégustation d'une "slice" (part) de pizza, bien au chaud et attablés. Et direction le musée ! Mais celui-ci n'accueille pas de public en ce moment car il est en restructuration. Une trotte à pied dans le froid pour rien ? Non, nous partons pour le centre international de la photographie. Mais re-belotte, celui-ci a déménagé. Bien, nous nous dirigeons vers le Jewish Museum qui est fermé depuis 15h (il est effectivement 16h à nos montres !).

Nous retournons vers la National Academy of Design, au nom très alléchant, mais dont le guide ne précise pas le contenu des collections. Dommage ! Car on s'en serait bien passé ! On débourse 8 $ pour une visite qui nous a pris maxi trois quarts d'heure, sans aucun rapport avec le design, mais centrée sur une retrospective d'un peintre US dont j'ai oublié le nom avec la plupart de ses croûtes inintéressantes. Au moins, on était au chaud...

Retour à l'appart où Vincent apparaît accompagné de Sébastien qui vient d'arriver, en plein décalage horaire. Nous sommes cinq dans l'appartement et la cohabitation se passe sans problèmes !

Appéro chez Marie (collègue de travail de Vincent) qui co-loue son appartement avec deux Américaines typiques du cru ! Un petit restau indien dans le quartier d'Alstor Place, et c'est des retrouvailles très agréables ponctuées de phrases assassines et de grands éclats de rires.

Samedi matin est placé sous le signe de la grace matinée. Petit déjeuner tardif et nous voilà partis visiter une partie du Metropolitan Museum of Art. Magnifique ! C'est l'équivalent du Louvre. On paie ce qu'on veut à l'entrée ! Rien à voir avec celui de la veille. Les collections sont superbes. On se donne deux heures, donc nous privilégions avec Dominique l'expo Manet/Velasquez et surtout la collection de peintures du 19° siècle. Degas, Monet, Braque, Van Gogh, Seurat, Turner, Courbet, Pissaro, Lautrec... C'est un pur bonheur, des toiles ultras connues, une putain de collection, le plaisir des yeux, l'étonnement à chaque nouvelle salle. Quelle baffe ! Rien que ça cela vaut le déplacement dans la big apple !!!

On se promet d'y retourner au moins deux fois encore pour visiter de nouvelles parties !! Je vous tiendrai au courant, promis. Il est déjà 17h et c'est une bonne boustiffaille de poulet que nous faisons chez Vincent. Mais les douleurs abdominales de Domdom se sont réveillées, les lui rendant plus inquiétantes. L'appendicite ?

Après de grandes discussions, l'option hôpital paraît la plus sensée. Faut croire que c'est du sérieux car Domi y est encore à l'heure où je vous écrit !

Après des heures d'attentes en salle d'urgence, nous laissons Domi et Vincent (le traducteur et capitaine de la situation) pour aller boire un verre dans un bar. Retour à l'appart: vide. Ce n'est que vers 23h que revient Vincent, seul. Dominique est resté sur place car il attend les résultats de son scanner dans quatre heures. Le médecin de garde est parti dans un autre hôpital ! Vincent nous raconte les annecdotes dont le fameux touché rectal que nous rabâchons à Domdom depuis les débuts du séjour !!! Il est à présent minuit et demi passé et toujours pas de nouvelles ! Quel suspens !! Dominique sera-t-il opéré à New York

Retour sur les évènements incroyables qui nous ont tenus en haleine tout au long de se premier samedi soir... En direct de New York, votre reporter de l'impossible: Toshiba, assisté ce soir du meneur d'homme: Captain' Vincent Guimer !!! A lire de toute urgence et en premier lieu, le texte en pièce jointe de Vincent qui vous éclairera sur les péripéties de cette soirée inoubliable !!

Un samedi soir sur la terre aux urgences….

A bout de force, plié en deux (enfin, presque), Dominique nous supplie de l’emmener à l’hôpital, qui se trouve à deux rues de chez moi (ouf! vu la suite). On arrive aux urgences, à cinq personnes, en expédition de découverte (puisque aucun d’entre nous n’est jamais allé aux urgences aux USA). Et pour cause, un panorama assez impressionnant de la diversité sociale … de Spanish Harlem.

Dominique donne son nom, puis on attend… On attend… Là, au bout d’une heure, il passe une « petite » visite où on lui trouve 99°F de température (ça fait 37.2°C)… On demande gentiment à Domi de faire un peu comme s’il avait mal, et pas seulement comme si il avait une crise de foie, puis on attend…on attend… Enfin, il a rendez-vous avec un médecin. Et là, Séb, Daniel et Hervé nous quittent, car on ne serait pas rentré à cinq aux urgences.

Je parle anglais, donc je vais aider Domdom (qui en a bien besoin !). Il se change et passe une jolie tunique mauve qu’il met d’abord à l’envers. Puis une jeune infirmière arrive, type : « je suis interne en 1ère année, et je vais appliquer le « grand livre du diagnostic » à la page » ( !!). La discussion s’engage sur : 1) Où avez vous mal ? (il répond « là » en pointant son bas ventre), 2) Ca fait mal ailleurs ? (« oui, un peu, quand je vais faire pipi » (et là je me dis « bizarre pour une appendicite »…), 3) Etes-vous sexuellement actif ? (Domdom répond oui… je crains le pire) Et enfin, prévisible : 4) Avez-vous déjà eu une MST ?!!! Bingo, elle fonce droit là dedans. Dom fronce les sourcils, à raison. Je dis à l’infirmière tout doucement que je ne crois pas que ce soit le problème, qu’il a dit qu’il avait mal mais pas là où elle pense, etc…. !! Ca n’empêche que pour compléter son diagnostic, il faut que Dom se mette sur le côté, afin qu’elle puisse… comment dire… approfondir son jugement… Et voilà comment Domdom a perdu, un samedi soir à New York, sa virginité anale (enfin, c’est ce qu’il nous a dit) !!!

Cette partie là, je n’ai pas eu besoin de lui traduire, c’était limpide, ne serait-ce que ma réaction à l’évocation de ce qu’elle allait faire, je n’ai pu réprimer un fou rire qui venait de loin, du matin en fait, au moment où Hervé & Co ont commencé à embêter un Dominique incrédule et pas du tout conscient de ce qui allait lui arriver…

Après ce passage mémorable, on attend…. On attend… Et vers 22h, on lui dit qu’il va passer au scanner et que pour ça, il faut qu’il boive un litre d’un produit ignoble, ce qu’il fait. Puis on lui branche une perfusion, dans laquelle il recevra un produit qui fait apparaître les veines à l’écran du scanner, un produit connu pour détruire les reins des gens malades.

Donc, nous voilà dans un hôpital à quatre, un gars, l’infirmière qui s’apprête à lui faire une prise de sang, Domdom et moi, qui devons tout signer dont une décharge en cas de problème, genre « Je soussigné, l’hôpital, déclare ne pas être responsable de l’état de délabrement de M. Salles après son passage au Metroplitan Hospital et déclarons par la présente que nous ne paierons pas les 3 millions de dollars qu’il nous demandera s’il perd un rein » !!! Rassurant ! Non seulement il n’a peut-être pas l’appendicite, mais en plus, il va y laisser d’autres morceaux qu’un bout de boyaux.

Avec les 45 minutes à attendre pour que le produit agisse, on est déjà à 23h. A noter : pendant ce temps, Dom finit dans le couloir comme à la télé, avec un clodo dans un lit juste devant lui, un clodo bourré et attaché au lit, qui crie aux infirmières « let me go you fucking bitch, kiss my ass » et autres tournures pas très shakespeariennes…. Un type passe entouré de deux flics, avec des menottes aux chevilles (il lui manque juste l’habit orange et la masse pour aller casser des pierres), et la vie suit son cours aux urgences.

Enfin au scanner, je tape la discute avec les deux techniciens porto-ricains, pendant que Domdom attend (encore !) le médecin qui tarde. Pendant ce temps, j’apprends le français aux latinos, trop contents d’avoir trouvé un gars qui va pouvoir enregistrer dans la machine, de sa belle voix de prof « Arrêter de respirer – Respirer ». Car la machine a ce message, en 13 langues, mais pas en Français… Si Domi n’y a pas laissé son appendice, j’y ai laissé ma voix…

Là, je vois apparaître sur l’écran des tranches de Domdom, pris en coupe horizontale, et bien je peux vous dire qu’entre le haut des cuisses et jusqu’au cœur, c’est le bordel !! Mais pas assez pour justifier de le garder…

Le plus con, c’est que ça, il ne l’apprendra que 4h plus tard, alors que moi, je suis déjà rentré, endormi même. Le téléphone sonne, téléphone que seul Séb entendra tellement tout le monde est claqué. Me voilà à 3h du matin, aux urgences de nouveau, à récupérer Domdom qui finalement n’a rien… L’infirmière qui a « approfondi ses relations » avec Domi, est encore là. Elle me dit qu’il devra revenir plus tard car il a quand même mal, même si on ne sait pas d’où ça vient…. On rentre, il est 4h, car entre deux, on a avancé les montres d’une heure, histoire de bien montrer que, oui, il a passé la nuit aux urgences !

M’est d’avis qu’on n’a pas fini d’en parler…

Vincent Guimer « El Capitan ».

Pour info, Domdom n'est pas encore mort et il est revenu grandi de cette nouvelle aventure. Ouf ! A la vue de ce qui s'est déroulé, on peut parler de : somatiser ou stomactiser ???

Dimanche donc, réveil tardif, cela se comprend... Gros petit déjeuner avant de suivre notre guide et maître, Vincent, qui se propose très gentiment de nous faire découvrir des quartiers de Manhattan ! En plus le soleil est au rendez-vous, tant mieux ! Direction, Soho, quartier commerçant avec un arrêt obligé au plus grand magazin de photo du monde ! Il est tenu par des Juifs orthodoxes qui respectent le Sabbat et ferment donc le samedi !!!

Vincent et Sébastien sont des mordus de photographies. Je vous invite à aller visiter le site de Vincent: http://vguimer.org/ un site vraiment très bien, avec pleins de photos de voyage (certains avec nous !) et de New York aussi ! Petite ballade sur Broadway, avant d'arriver à Chinatown, finalement très couru par les touristes. C'est un dimanche et tous les magazins sont ouverts, la législation américaine n'est pas identique à la notre. Chinatown nous fait penser à Mexico: beaucoup de monde dans les rues, des tas de petits vendeurs de bricoles (casquettes, jouets, lunettes, bijoutiers...), des vendeurs à la sauvettes de cd et dvd pirates, des restaurants partout...

On se décide pour une espèce de cantine où pour quatre dollars on a une portion de riz et on peut choisir entre quatre plats cuisinés qui nous sont servis "à la louche" ! C'est copieux, bon et pas cher ! Ce qu'on aime, merci Vincent pour ton plan !!! On descend encore plus downtown vers la mairie de New York, les cours de justice, et le Brooklyn Bridge. On emprunte celui-ci entre les joggeurs et les cyclistes, quittant Manhattan vers Brooklyn. La vue est imprennable ! Mais il manque deux tours, non ? (ah, ça c'est malin !).

Le soir direction le Joe's Pub (425 Lafayette Street près du métro Astor Place) pour assister au concert de Dave Hillyard & The Rock Steady Seven ! Ce bar est tout à fait typique de l'image que l'on se fait d'un club de jazz new-yorkais: tables basses, canapé-banquettes, cocktails... L'ambiance enfumée en moins, puisqu'il est désormais strictement interdit de fumer dans les bars et les restaurants. Les fumeurs font leur pause clopes dehors !!!

Ras Kush est aux platines et envoie de grosses sélections de reggae roots. Le son est excellent ! Dave et sa bande montent sur scène et nous livrent un superbe concert de fusion jazz-reggae avec quelques notes latines et ska. Des vieux rastas se lèvent et dansent !!! L'ambiance est bon enfant, le prix des bières un peu moins...

Lundi, dur de démarrer la journée car là encore on s'est couché tard. Et puis surtout, il neige abondamment dehors !! Et ça tient !!! En peu de temps, on voit la rue de Vincent blanchir. Incroyable, dire qu' hier on avait un début de coup de soleil sur le Brooklyn Bridge ! Aujourd'hui ça caille sec et la neige fouette le visage.

La solution, c'est les musées. Notre choix: le Guggenheim vu que le Metropolitan est fermé. C'est dans le même quartier, à 15mn à pied de chez Vincent. Et c'est reparti pour un ravissement identique pour la collection de Degas, Seurat, Cézame, Renoir, Monet, Manet, Pissaro, Picasso, Braque... Quelle collection !!!

Côté expos, mélant son et vidéo, photos et sculptures: le travail excellent de Pierre Huyghe et l'originalité inventive et déconcertante de Matthew Barney et son "Cremaster Cycle". Excellentissimo !!!!

Quand nous ressortons, la neige a quasiment cessé de tomber. Donc ballade et quelques photos dans Central Park juste en face ! Des skieurs de fond, des joggers, de la luge et les premiers bonhommes de neige. Retour par Spanish Harlem pour s'acheter un bonnet ! Enfin !!

Mardi dernier était le grand rendez-vous disquaire de New York. Nous sommes exhaltés à l'idée de visiter ce qui est pour nous un temple de la musique jamaicaine: Coxsone Records ! Coxsone et son label Studio One ont longtemps étaient les disques n°1 en Jamaïque !

On part sur Brooklyn, dans la Fulton Street (au 3135, métro Norwood Street). La boutique est à deux pas. On n'y verra jamais Coxsone à l'intérieur, par contre ce sont ces enfants qui tiennent la boutique...

Et celle-ci est bien pittoresque: vitrines qui affichent surtout du matériel électronique et à l'intérieur un cafarnaum !!! Des disques posés dans tous les sens, des piles de vieux 45 tours, des cartons de 33 tours entassés partout !! On passe une sacrée après-midi, à écouter des vieux standards, des raretés, des nouveautés fraîchement arrivées. On fait mettre nos vinyles de côtés. On reviendra le lendemain avec nos sacs et du cash tellement la pêche a été bonne...

La partie du métro de Brooklyn est aérienne. On découvre un bout de cet immense quartier avec des immeubles à taille humaine et des rues beaucoup plus tranquilles qu'à Manhattan. On sent bien qu'ici, c'est plus résidentiel et que tout le monde va travailler sur Manhattan...

On s'arrête manger dans un resto latino, on cause espagnol à la serveuse tout heureuse de pouvoir s'exprimer dans sa langue natale ! Il est déjà 18h...

Retour rapide chez Vincent et je repart seul pour Brooklyn justement ! J'ai rendez-vous avec David Hillyard, le saxophoniste vu lors du concert de dimanche soir, sur la même Fulton street mais plus dowtown, au Frank's Lounge (près du métro Atlantic avenue). Le bar est sympa, clientèle plus âgée que moi. Dave m'invite pour quelques bières. Il part le lendemain avec son autre groupe (les excellents Slackers !) en tournée pour quelques dates du côté de Miami.

Je découvre la Brooklyn Lager, bière du cru, en bouteille qui me fait penser à la Tsing Tao chinoise... On discute pas mal, il me donne de bonnes adresses. Cool !! On propose de se revoir pour découvrir un petit bar qui a commencé son activité à l'époque de la prohibition. Dave me dit qu'il est au niveau de la baie, au sud de Brooklyn, loin du métro et près des quais où la mafia venait jetter les éléments génants au pied bétonnés dans l'Hudson river. Pour info, c'est le bar en pochette sur l'album "Red Light" des Slackers...

Ca marche, on doit se recontacter au retour de sa tournée. Je rentre tard, je me lève tôt. Direction Coxsone pour récupérer nos disques. Brooklyn à nouveau, Vincent n'y est allé que trois fois depuis quatre ans, on va battre son record en une seule semaine !!

Sébastien nous accompagne cette fois-ci. Il nous avoue son amour pour le rock steady (soul jamaïcaine). On lui fait une petite sélection. Biensûr, on écoute encore de nouveaux disques. On négocie comme on peut un prix d'ensemble... On doit revenir vers 17h retrouver le reste de la clique pour boire un verre avec une amie de Vincent mais cela ne se fera pas. Tant pis ! On se rabat sur un excellent restaurant mexicain sur la 2nd avenue, le Taco Taco (entre 89 et 90 street). La margarita, les totopos, les buritos, la salsa en musique de fond... Yes !

On refête le départ de Vincent pour Mexico DF !!! Et puis ça y est notre amphytrion est enfin en congés. Le lendemain, on se rend au sud de l'île de Manhattan vers les quais. Vue sur l'ile de la statue de la Liberté, Ellis Island, Staten Island, les vieux quais des pêcheurs...

On est à Wall Street, quartier financier, de la bourse sans Jean-Pierre Gaillard. On va voir le Ground Zero (ex-Twin Towers pour ceux qui n'auraient pas suivit l'actualité depuis deux ans !!). Cela nous donne une idée de ce que doit être Bagdad en ce moment. Les gravas en moins car les travaux de reconstruction ont démarré.

C'est le plus ancien quartier de New York. Y'a une vieille petite église avec son cimetière à côté aux noms hollandais sur les tombes. Wall Street est à l'endroit où il y avait le mur d'enceinte de la première bourgade !!! Broadway, une des plus grandes avenues du monde (plus de 40 km), démarre là et suit un vieux chemin indien (un chemin des Natives comme ils les appellent ici). D'où le côté sinueux de ces seules rues par rapport à toutes les autres construites sur le mode quadrillage.

Le soir, Times Square est le lieu où Vincent et Sébastien vont faire des photos illuminées. On part ensemble se frotter aux touristes. Puis j'entraîne Dominique vers Alstor place au Grassroots, un pub sur St Marck street (entre la 2nd et 3rd avenue). Le lieu grouille de jeunes, pas de touristes, bonne ambiance et pintes de bières à prix très correct. Le patron nous remet sa tournée. C'est cool !!! Domdom étant un alcoolo fini, il apprécie vraiment le geste !!!!

Vendredi, réveil difficile pour certains, mais c'est un peu ça tous les jours ! Papi Daniel est parti biner dans le jardin et faire son PMU !! On espère qu'il retrouvera le chemin parce qu'il est complètement gâteux. Il attend avec impatience l'arrivée de Cédric dimanche pour qu'on change de tête de Turc... (?)!!!

Y'a les cartes postales à faire. Elles vont peut-être arriver avant que je rentre ce coup ci. On a prévu de se ballader avant de rejoindre le stade de baseball du Bronx pour voir la meilleure équipe de NYC jouer. On se familliarise avec la culture locale comme on peut.

En direct du Yankee Stadium, votre journaliste préféré reprend du galon pour vous commenter ce superbe match de baseball ce vendredi 11 avril 2003 19h30 !!! Ouais ben, en guise de match, on a trouvé un stade à moitié vide et un crachin continuel qui après une attente d'une demi-heure a décidé les autoritées compétentes à annuler la partie nocturne... Alors, on rentre chez Vincent pour le méga gueleton sur fond de film dvd "Y Tu Mama Tambien" (film mexicain excellentissimo). Mais ne voulant pas en rester là, je prends sous mon épaule Domdom et Daniel pour vérifier une nouvelle adresse donnée par ce cher Dave Hillyard. On part dans l'East Village, via métro Astor Place.

Le Mona's est un pub situé entre la 14° et la 15 street sur l'avenue B. Et ma foi, on se laisse séduire: cadre sympa, un long comptoir, salle plus étroite, public d'Américains plus mélangé et tranquile, billard au fond, gros juke box... Fermeture à 3h du mat', mais on se fait enfermer le temps d'une dernière pinte ! On s'arrête manger dans une pizzeria, il est 4h du matin. C'est comme ça New York : beaucoup de commerce restent ouvert 24h/24h. C'est un Tunisien qui nous sert content de pouvoir parler français avec nous. Il a vécu un temps à Marseille avant de venir s'installer ici...

Le métro new-yorkais ne s'arrête pas la nuit mais les attentes sont longues, très longues parfois... On se couche finalement au petit matin. D'où un réveil très tardif qui réduit notre journée à peu de choses et restreintes dans le quartier tout proche: lessive, carte postales, courses... Par contre, le change sera donné le soir même avec le concert de Biohazard. Oui, vous avez bien lu ! Biohazard, groupe mythique de hardcore new-yorkais, s'est reformé et s'apprête d'ailleurs à tourner en Europe. Vérifiez votre calendrier que diable ! Ils jouent au club L'Amour (1545, 63rd street; métro 62nd street ou New Utrecht avenue) à Brooklyn. Cela nous fait une heure de métro et deux changements ! L'Amour est un club métal et hardcore sans aucun doute.

On passe pour des papis quand on se présente devant l'entrée, Daniel plus encore (mais sans le plan PMU cette fois-ci) !!! Pourtant toute cette jeunesse disparaîtra sur le coup de minuit. Ah, les fameuses autorisations parentales !! On montre nos passeports à l'entrée et un vigil nous colle des rubans pour pouvoir commander de l'alcool au bar. C'est interdit si on n'a pas les 21 ans requis. Il est 20h, et c'est en fait un festival de groupes plus ou moins bon qui va défiler avant les stars.

Biohazard montent enfin sur scène pour asséner son mur de son qui tranche définitivement avec l'ossature squelettique des précédantes premières parties. Ici, c'est du carré au millimètre près, du professionnel, du très bon, hardcore 100% pur jus. Waouh !!!

Dimanche matin, Sébastien se lève tôt car il veut assister à un cérémonial dans une église de Harlem. Il a peur de ne pouvoir le faire le dimanche suivant, car c'est le jour de son avion de retour. Nous, on ira le dimanche de Pâques avec Cédric en prime. Il doit arriver avec Bruno d'un instant à l'autre. On attend lassivement sous la couverture, Vincent est parti les chercher à l'aéroport !!!

Un bruit de porte et c'est les retrouvailles ! Domdom en prend pour son grade bien sûr !! Le surnom d'Etron Fumant ressurgit !!! On file manger dans un bouiboui. Et Vincent et Bruno saute dans un taxi pour l'aéroport. Ils partent dix jours entre New Orleans et la Louisiane...

Le beau temps est revenu et les ballades à pied aussi. Alors visite Downtown avec Cédric qui ne connaît pas Canal Street, Tribeca, Soho, Wall Street, Ground Zero... Bonne trotte. Arrêt par l'East Village pour boire un coup et pêcher quelques disques. Le soir gros repas devant Snatch ! L'installation projo/dvd de Vincent est vraiment très bien !!

Lundi, on bataille pour trouver un endroit où acheter nos billets à l'avance pour les prochains concerts. Puis, certainement une des visites les plus touristiques de NYC, la statue de la Liberté et Ellis Island où débarquaient les immigrants. La statue, c'est sympa pour la photo mais c'est tout. Le plus intéressant se trouve sur Ellis, beau musée sur plusieurs étages dans les bâtiments même de l'administration de l'époque.

Retour chez Vincent, dîner ultra rapide car on a rendez-vous à l'Irving Plaza pour le concert de Molotov, les stars de Mexico: punk-rock-rap-reggae. Grosse prestation devant un public quasi exclusif de latinos débordant d'énargie. Par contre très cher pour seulement 1h30 de musique, une salle qui devait être un ancien théâtre, donc avec des poteaux, un balcon, et un son qui se barre dans tous les sens. Dommage, car sur scène Molotov se lâche bien.

Cédric se débrouille pour approcher le manageur et discuter d'un projet compil' avec les membres du groupes. On rencontre ensuite un rappeur local d'origine guatémaltèque qui nous passe sa démo... Les contacts sont pris, bon pour le label tout ça !

Mardi matin, on s'enfourne pour deux heures trente de métro car y'a eu une petite erreur de direction qui nous a coûté une heure minimum ! Casse houilles à force ce métro !! L'arrivée, c'est Coney Island, les premières plages de New York au fin fond de Brooklyn. Cela fait bizarre de ce retrouver sur cette côte face à la mer d'huile, le soleil au beau fixe, et des couples qui bronze sur la plage ou les bancs... Petit parc d'attractions, marchands de glaces et de sandwich, de fruits de mers, terrain de pelotte à main nues, la ballade est plaisante !

On arrive sur Brighton Beach et déviation par l'avenue du même nom. C'est le quartier russe ici, réputé pour être le lieu de blanchiment de la mafia. L'arrêt se fait dans un tout petit restaurant à la carte incompréhensible depuis l'extérieur. On tente ! Il est trois heures et le restau se remplit en même temps que nous nous installons. Notamment une attablée de vieux russes qui se font d'abord le gosier, vodka sur vodka !

En fond, une télé donne les infos en russe. On comprend que çaparle de Saddam Hussein... C'est un restau Ouzbek. Et maminouchka !!! Le repas qu'on s'est fait là dedans: pains ouzbeck et fourré, poulets grillés, feuilles de vigne, frites, carottes et oignons épicés, brochettes aux quatres viandes... Heureusement que la carte était traduite car la serveuse ne parlait pas l'anglais...

Retour sur Brighton beach, quelques photos, métro pendant une heure et pour moi arrêt pour faire un petit disquaire. Rendez-vous vers 18h pour repartir au Yankee Stadium, pour assister enfin à un match de baseball. On échange nos billets de la fois précédante tant bien que mal. On s'installe dans le stade. Devant nous deux grosses buses ricaines, deux supporters de base. On est dans la partie des bleachers, la moins chère du stade. Et cela se ressent! Insultes pour destabiliser le joueur adverse tout proche, vannes contre un gars qui est venu avec une casquette d'un club de Boston...

Pause patriotique, faut se lever pour ne pas se faire remarquer ! A la mémoire des morts et en soutient des troupes en Irak, diffusion de l'air national américain. Bleurk, le voisin de Sébastien à la larme à l'oeil... Le baseball c'est sympa mais il ne s'y passe pas grand chose de surrexitant ! On passe par l'appart prendre les appareils photos. Monter en haut de l'Empire State Bulding, profiter des lumières noctures et des sensations de vertiges à 443 m au dessus du plancher des vaches !! Superbe !!! Envie de tester le bar tenu par un Ukrainien fou ?

Ca marche, retour dans le métro où une nouvelle erreur, nous fait perdre encore une heure !!! Leur putain de micros fonctionnent très mal dans les rames. Aaaaarggghhh !!Enfin de nouveau l'East Village, mais nous ne trouvons pas le bar en question. Domage...

Difficile réveil, Daniel, Cédric et Domdom décollent les premiers. Je reste avec Sébastien et nous nous décidons pour aller visiter l'ONU, plutôt les jardins dont Vincent a vanté la beauté quelques jours au paravant... Visite rapide du bâtiment, quelques expos sympas dont une d'objets artisanaux du Mexique proposé par la banque Banamex (qui vient d'être racheté par une banque américaine je crois)...

On se dirige vers les jardins. Ceux-ci sont fermés par mesure de sécurité. Ah sacré Ben Laden !! Donc pas de photo au bord de l'East River, domage, il fait un temps superbe. On se rabat vers le Chrysler Bulding tout proche pour quelques prises de vues. C'est la tour qu'on confond parfois avec l'Empire State Bulding, une grosse antenne finit au bout des deux gratte-ciels ! Cependant le Chrysler a une forme plus arrondie, motifs art-déco sur la flêche et quatre énormes têtes d'aigles qui font penser à des gargouilles.

Ballade dans le Midtown puis je quitte Sébastien pour Greenwich Village faire deux disquaires repérés la première semaine. Retour à l'appart, petit apéro et cuisine à base de poulet et de riz. Je file au Knitting Factory's Old Office (74 Leonard Street, entre Broadway et Church Street, métro Franklin Street). Ce lieu a la réputation d'être le meilleur club Acid-Jazz de toute la ville ! Mais j'y viens surtout pour la soirée Crazy Baldhead qui met en avant le Jammyland Band (le boss du magazin de disques Jammyland à la basse, Agent Jay à la guitare, un batteur et une chanteuse) avec en invité Vic Ruggiero, claviers des Slackers !!! Gros son reggae, riddims classiques, la chanteuse alternant chant et toast rub-a-dub. La pinte de bière est à 3$, je suis dans mon élément !

A la fin du concert je discute avec Vic de la future tournée des Slackers en Europe (mai/juin 2003 !!!) et je rencontre un gars Colombien d'origine qui est fan de Kortatu et de la Mano Negra... Je prends son contact. Jeudi, Cédric et moi partons visiter le Spanish Harlem, faire les disquaires du coin et repérer une église en prévision de la messe du dimanche midi.

Faut croire que Cédric est un sacré VRP, car il arrive à vendre rapidement pour 80$ de disques aux vendeurs locaux. C'est vrai qu'il parle comme un mexicain et j'ai tendance à le laisser faire. Je jette plutôt un coup d'oeil sur les sorties latinos. Y'a pas mal de disques qui sont parus depuis mon dernier passage en Amérique Latine !

Biensûr, on dégotte une adresse d'un grossiste qui approvisionne tous les vendeurs d'ici. Nous sommes résolus de le rencontrer le lendemain pour discuter d'une possible distribution des productions Sabor Discos. Mais avant de quitter le Spanish Harlem, nous nous offrons un petit plaisir sous forme de tacos dans un restau mexicain. Souvenirs, souvenirs...

Vendredi, départ tôt pour le Queens, un quartier où nous n'avions pas encore mis les pieds. Nous partons à la rencontre du grossiste sans rendez-vous comme on nous l'a conseillé. Domage ! On aurait mieux fait d'écouter notre intelligence occidentale, car le gars n'est pas encore arrivé dans sa boutique.

Petit tour de quartier histoire de tuer le temps. Là encore que des latinos partout. Le guide de Cédric indique que la maison où a vécu Louis Armstrong à la fin de sa vie a été transformée en musée. On essaie en vain de trouver la rue de celle-ci. Pas évident sans plan, tous les guides donnent le plan des rues de Manhattan mais quasiment rien des autres quartiers !!

Deuxième passage par la boutique du distributeur mais il n'est toujours pas arrivé. On laisse notre carte et on file sur Brooklyn. Nous avons rendez-vous avec Papi Daniel (le bîneur du petit matin) et Domdom (la machine à ronfler et à péter) sur Utica Avenue. On débarque dans plein quartier jamaïquain !

On va manger Caribean Food !!! Du Calalou, du ackee and salt fish, rice & beans, un espèce de ragoût de boeuf, des bananes frites, poulet curry rôti (comme au Surinam, servit dans une crèpe avec des patates) et la ginger beer (bière au gingembre, spécial !).

Courte ballade dans le quartier, gros arrêt chez le disquaire d'à côté. Ensuite retour dans le Queens pour visiter le MOMA (musée d'art moderne). Il accueille l'expo Matisse-Picasso que j'ai râté à Paris. Cool, ou presque... En fait, il fallait réserver à l'avance son entrée. Donc c'est loupé car la journée est sold-out ! AAArrrrggghhhh !!!

Décidément les soirs commencent à se ressembler. Apéro, cuisine et rapide tour sur internet pour vérifier les mails. Quand j'éteins l'ordi, tout le monde dort déjà. Il est minuit passé, je sors à pas de loup.

Au bas de la rue de Vincent (sur la 1° avenue) il y a un saloon rock'n'roll. C'est l'occasion d'aller le visiter ! Et cela vaut le détour de voir ça au moins une fois ! Un groupe fait de bonnes reprises d'Aérosmith, Slayer, Beastie Boys... Une fille avec un chapeau de cowboy danse comme une folle, ça hurle, ça boit. Ici, c'est un saloon avec avec sa bière, il faut commander un verre d'alcool fort, cul sec !! Ce sera vodka pour la digestion.

Dans un coin, gars joue au jeu électronique. De temps à autre sa copine vient lui caresser les houilles par derrière. Ceux-là ne tarderont pas à aller se coucher !! La déco au dessus du bar est à base de soutient-gorges de toutes tailles. La serveuse porte un jean taille basse avec un haut de maillot en laine. Elle se fout de moi gentiment et je regrette de ne pas parler suffisemment anglais pour la remballer. J'ai l'impression d'être dans le bar à cowboys d'où s'échappent les Blues Brothers dans le fameux film.

Samedi, retour dans Brooklyn ! A ce métro quel bonheur, on l'aime !! Je passe chez Coxsone faire mes dernières amplettes. Puis arrêt à Astor Place, et remontée vers Union Square, par la 3° avenue envahie des stands du marché qui se tient chaque fin de mois. La chaleur est là, les gens sont souriants, j'espère trouver cette ambiance printanière à mon retour en France.

C'est la dernière soirée de Sébastien à New York. Donc apéro chez Marie et direction un excellent restaurant japonais à un block de chez elle. On se déchausse à l'entrée, la table est en fosse avec un grill au centre. On goûte au plat des un et des autres... Puis la dernière bière au Mona's pub quelques rues plus loin.

Après cette petite nuit, c'est le grand jour de la messe pascale dans Harlem. Youpi ! On met une belle chemise, on affiche notre beau sourire et on trouve une excellente église baptiste où nous sommes les seuls touristes. C'est un crescendo de sermons, chants, annonces de prochaines manifestations, collectes de dons... Pas de communion, une maman nous fait signe quand il faut se lever ou s'assoir, nous passe un livre de chants... Très bon accueil, serrement de paluches avec le pasteur à la fin de la cérémonie.

Waouh ! Quelle ferveur !! La dernière heure a été époustouflante. Le sermon du pasteur est ponctué d'annecdotes comiques. Puis son discours se transforme en chant. L'assemblée acquiesse de Amen ou reprend la phrase leitmotiv. La tension monte et le pasteur chante de plus en plus. L'orgue accentue cette fièvre qui monte. Pas de transe, mais on sent bien que cela peut arriver dans ce type de cérémonie !!! Quelle joie, quel plaisir de chanter des louanges à Dieu. Dire que si cela se passait comme ça en France, les églises seraient pleines !!!

Quand on en ressort encore abasourdis, Cédric qui ne perd pas le nord, nous entrainne dans un restau mexicain. Son ventre a bien compris qu'il est deux heures passées. Et il a raison car on se régale !

On court au MET (l'équivalent du Louvre). Et on passe au retour par Central Park envahie par les familles, les rolleurs, les vtt-istes, les amoureux... Soirée tranquile avec le retour attendu de Vincent (maître des lieux) et Bruno ! Plus que deux petites journées...

Derniers jours in New York City 7 Bah, ouais, toutes bonnes choses ont une fin !!! Mais, les souvenirs restent et on se sent enrichi !! Ils sont bien arrivés dimanche soir, les deux zébus ! Réveil soudain en plein sommeil (en réalité seulement 30 mn après m'être couché, mais la fatigue aidant...). Aaaahhhh, Bruno, cette façon de jetter Domdom !!! Et Vincent, un tantinet accro de l'espace monopolisé par Papi Daniel... Oui, rentrer après 1h du mat' dans son appart alors qu'il est déjà squatté par quatre personnes, ce n'est jamais évident..

Le lundi est la dernière vraie journée. Domdom se lève ultra tôt ! Il double même Papi Daniel qui se prélasse encore !! ll part en avant, tel le grand chef éclaireur qu'il sut être, repérer les lieux et les tickets pour le MOMA (musée d'art moderne). Et il réussit sa mission en plus !!! Nous voilà de retour au Moma avec les entrées qu'a dégottée Dom.

Entre-temps j'ai entrainné Bruno vers des extérieurs, notamment le Spanish Harlem... J'y achète mes derniers cd. J'ai intérêt à les travailler avant mes prochaines soirées !! Je vois enfin mon exposition Matisse/ Picasso. Cool, de très belles pièces ce qui renforce mon intérêt de NYC et les oeuvres d'art qu'elle possède...

Lundi soir était réservé à la soiréee latino. Nous devions nous rendre au SOB'S pour le concert des N°1 Colombiens: El Groupo Niche !!Cependant, le lendemain étant notre départ, nous nous sommes rabattus sur une option pour franchouillarde: le partage du repas avec les autres invités. Le restau était mexicain. On s'y croyait... Les Magarita's étaient délicieuses. On commandait en espagnol, les tortillas étaient fraiches...

Décidé à continuer cette conversation dans un bar latino que nous cherchons en vain, nous nous rabattons sur le Raven (avenue B dans alphabet city, entre la 10 et la 14 street, par là !), un pub où joue les Crazy Bald Heads... J'apperçois Agent Jay et Vic Ruggiero (du Slackers aggloméré !!). Toujours est-il que Vincent retrouve rapidement son rôle de guide: expliquant ce que c'est un Américain aux plus réticents d'entre-nous. Expliquant ce que signifie vivre à New York, insistant et donnant l'envie d'y revenir... New York nous est toujours ouverte !! On y a tant à découvrir encore !!!

Le lendemain, tranquile, on attend le retour de Vincent de son travail (beh oui, c'est le cas). Nous, on prend des forces. Et on se dit qu'on aurait pu aller une dernière fois au MET. Dommage, car il y a encore tant de chose à découvrir !!! C'est le temps qui file et les détails de mémoire avec... Quand j'arrive en France, je me laisse bercer par la douceur de ces intentions... La campagne a revêtue son manteau vert. Le soleil tarde à se montrer. Et je sais vos plaisanteries, Je me dis que je reviendrai d'une manière ou d'une autre !!!!

Final sur un extrait de mail reçu de Bruno depuis New York la semaine suivant notre retour !!! Dominique a réussi à laisser un petit souvenir avant de partir : la baignoire s'est bouchée ce matin lorsque Cédric prenait sa douche et on a tous soupçonné l'Etron fumant de ce geste sournois et vil.L'appart de Vincent parait immense maintenant que l'on n'est plus que trois, même Vincent a l'air de redécouvrir celui-ci. Cédric a repris du poil de la bête maintenant qu'il ne se fait plus torturer par ses bourreaux à sortir à pas d'heure jusqu'à 4h du mat tous les matins... Bruno.

ITINERANCE ESTIVALE : 4 SEMAINES AU VENEZUELA

ITINERANCE ESTIVALE AOUT 2002 4 SEMAINES AU VENEZUELA

Parce que le pays connaît à ce jour une crise politique et économique majeure, il m’a semblé bon de revenir quelques instants sur les étapes de mon voyage au coeur du Venezuela pour mettre en évidence ces atouts géographiques, la gentillesse de sa population et son potentiel en matière touristique évident.

Il faut savoir que le Venezuela est un pays immense qui nécessite du temps, un peu d’argent ($ bolivares ! ! !) et beaucoup de patience pour s’engager dans d’interminables files d’attente (bus, banques, administrations...). Parler l’espagnol est un bon plan dans tous les cas pour discuter avec la population locale, étudier les us et les coutumes diverses, admirer les jolies filles qui sont légions dans ce pays (secret de fabrication ?). Avions ou autobus, suivant les budgets, permettent de se déplacer aisément sur tout le territoire (de préférence la nuit pour économiser une nuit d’hôtel). Pour moi, ce fut le bus.

Voici donc les grandes étapes de mon voyage !

Mardi 30 juillet :

Départ de l’aéroport de San Sebastian (Espagne) pour un périple de 27 jours à pied et sac à dos, muni du « Guide du Routard », du « Petit Futé », et de quelques contacts e-mail obtenus par el señor Hervé de la multinationale Sabor Discos.

CARACAS :

Incontournable ! ! ! Quand on atterrit à son aéroport, cette mégapole est tout sauf une sinécure. On peut envisager, ce que j’ai fait, d’y passer deux jours seulement pour visiter le centre ville. Très vite, on se sent étouffé, stressé par une tension palpable qui fatigue son hôte. A voir : le Capitole, la Plaza Bolivar, les rues archi bondées de camelots en tout genre (ambiance latino garantie !). A utiliser : le métro qui traverse la ville de part en part. Eviter de traîner seul dans les rues après 20h sous peine de faire des rencontres non désirables. Le meilleur moment de la journée : s’asseoir à une terrasse de bar et commander son petit déjeuner, le spectacle est dans la rue ! CORO (nord-ouest) :

Caracas-Coro : 8 heures de bus. Attention à la climatisation poussée à l’extrême dans tous les bus du pays, il est prudent de se couvrir pour les longs trajets ! Le calcul de mon budget global m’autorisait 30 euros par jour tout compris, ce qui, chaque jour m’encourageait à dormir dans les hôtels les moins chers ! Il n’est pas évident de trouver des logements chez l’habitant. Coro est une petite bourgade écrasée par la chaleur (attention aux moustiques) qui ne présente à mon avis que peu d’intérêt. A faire : une ballade dans le désert miniature de Médanos (c’est génial et très reposant !), prendre le bus jusqu’à Alicora pour se baigner dans la mer des Caraïbes au milieu des cormorans et autres pélicans. Prudence au soleil, il est redoutable et n’épargne personne.

SAN CRISTOBAL (ouest) :

Coro-San Cristobal : 12 heures de bus. Ville frontière avec la Colombie. Le principal intérêt de cette ville se nomme Eduardo, qui m’accorde l’hospitalité au domicile familial où règne sa maman « Maria » petit bout de femme haute en couleurs et débordante de générosité. Découverte des groupes ska vénézuelien, interview à la radio Mega où travaille Eduardo, dégustation prolongée de rhum et de bière Polar, repas entre amis et fête qui s’en suit. C’est aussi ça la découverte d’un pays. A faire : un détour le dimanche à Perico, petit village montagneux qui à la particularité d’accueillir les voitures-discothèques, chaque propriétaire se faisant un devoir de pousser le volume de son système au maximum en sirotant une... Polar !, entouré de jolies filles pour mieux refaire le monde.

MERIDA (cordillère) :

San Cristobal-Merida : 5 heures de bus Accueilli par Nestor et Andrès du groupe ska « Paro Civico », je me retrouve dans une très jolie ville étudiante où il fait bon vivre. Panorama sur la Cordillère, climat très agréable, un sentiment de sécurité retrouvé, des rues où il fait bon déambuler à la recherche du souvenir qui tue !, les meilleures « arepas » (spécialités du pays), ou de Simon Bolivar dont la statue orne toutes les places centrales du Venezuela. A noter : le sport favori des jeunes reste le « cellular », téléphone portable brandi 20h sur 24h qu’il soit ou non en état de fonctionne ! L’important c’est d’en avoir un. Les Paro Civico sont des gens adorables qui sont aux petits soins pour ma personne, c’est agréable d’autant plus que j’ai prévu de les accompagner lors de leur concert à Bogota quelques jours plus tard.

BOGOTA (Colombie) :

Taxi puis avion avec les Paro Civico. On peut dire ce qu’on veut : oui, Bogota est une ville encore plus dangereuse que Caracas, mais se retrouver sur la Plaza Mayor qui a accueilli quelques années en arrière un groupe du nom de Mano Negra pour un concert de folie, ça fait quelque chose... A voir absolument : le centre ville (en plein jour !), el Museo del Oro, concentré d’histoire et de richesses accumulées au travers des siècles. Paro Civico en concert, une ambiance incroyable avec un vrai public qui soutient les artistes (back to la scène alternative des années 90 en France) A éviter : les promenades nocturnes à pied à Bogota seul ou à plusieurs, à moins d’avoir des tendances suicidaires, le taxi reste obligatoire.

Dimanche 11 août : retour à Merida

LES LLANOS (près de Mantecal) :

Merida-campement Llanos : 9 heures. Sortir des villes, plonger dans une ambiance nature après l’épisode de Bogota me paraissait indispensable. L’agence tour Guamanchi (Mérida) me propose 4 jours d’immersion totale dans les llanos (marécages), un guide étant pour ce type de séjour indispensable. Au programme : campement sobre, nuit dans un hamac, approche d’une faune et flore extraordinaire : caïmans, varans, tatous, rapaces, piranhas, boas et anacondas, des centaines d’oiseaux et autres animaux. Ballades à cheval, en pirogue, rafting et repas à la bougie participent au dépaysement le plus total. Un bon point pour Harry le guide de Guamanchi qui allie compétence et bonne humeur. Le tout à un tarif abordable, n’hésitez pas !

BARQUISIMENTO :

15 heures de bus entre Mérida et Barquisimento pour cause de détour par Barinas. Accueilli par Dana à la gare (activiste de la scène musicale locale) puis par Theny du groupe Mr Swing and the Bongo Clan, je ne connaîtrai de cette ville que l’université et quelques bars où le karaoké se dispute le monopole avec une ambiance plus « live » et électrique. Parilladas, match de street-football, rencontres multiples me permettent de conforter ma vision d’un pays où la jeunesse ne demande qu’à s’exprimer au-delà des clivages socio-politiques très pesant.

ISLA MARGARITA :

Barquisimento-Puerto la Cruz : 10 heures de bus – Puerto la Cruz-Isla Margarita : 4 heures de bateau Séjour détente sur une île dont le nom est déjà tout un programme ! Atterrissage à l’hôtel kitch « Nuevo Paraiso » à Porlamar qui sera mon port d’attache durant 3 jours. Ile très agréable, peu exploitée en cette période sur le plan touristique, des plages semi-désertes, une mer calme, des pélicans qui vous observent... A découvrir : la playa Caribe (pour sa quiétude), la lagune de Restinga (mangrove et cactus géants), le village de Santa Ana pour l’achat d’un hamac de compétition.

Quatre semaines ont passé, retour sur Caracas pour cause d’avion, sur des airs de Las Ketchup et de Los Elefantes « Asi es la vida ». Beaucoup de paysages restent à découvrir, la Gran Sabana, los Roques... qui méritent eux aussi le détour. Je vous invite bien évidemment à découvrir ce pays seul ou à plusieurs, faites si possible votre propre itinéraire, les rencontres n’en seront que meilleures. Un grand merci à tous les gens qui m’ont accueilli et hébergé avec beaucoup de gentillesse, je pense à eux en ces temps de tourmente. Promis, je reviendrai au Venezuela.

D. VALDES

P.S : Abrazos à Hervé Molia pour tous les bons contacts qui m’ont facilité la vie !

mercredi 23 août 2006

des nouvelles de Bérangère et Fred à Caracas !

Un de nos grands amis venezueliens (je ne m'attendais pas à créer des liens si fort en une année mais les sentiments ne sont jamais de passage !!!) m'a demendé ce qui était et ce qui resterait le plus beau souvenir pour moi du Vénézuéla !?! C'est le genre de question ou vraiment on a du mal a répondre, même autour d'une bonne bière... Et bien ce que je trouve le plus beau du Venezuela, c'est la gente, les gens, le peuple ! Des gens pour une grande majoritée pauvre ou presque, mais le peu qu'ils ont, ils le partagent... et ca c'est quelque chose qui me restera dans les veines un bon bout de temps je pense... L'espoir qu'ils ont, dans le coeur, les yeux et pour de vrai de ce que je vois, la vie dans les mains. Ce pays m'a redonné la foi en ma religion, celle de l'humanité, qui m'avait quittée depuis bien longtemps, blasée de tout dans cette vieille et triste Europe et France, là où on te fait croire que t'es libre de décider, libre de faire, libre de penser, libre de construire ton futur........



L'Amérique du Sud m'a appris que les alternatives sont possibles, le tout c'est d'y croire et se battre !



Hasta prunto amigos, que vaya bien, y hasta la victoria siempre !!!

Chao pues Béran et Fred.